Les merveilles, ou la formule secrète

Il y a quelques jours Blomma a publié une appétissante recette en hommage à son papa disparu cette année. Son très joli article m’a drôlement émue (mais oui, il y un petit cœur tendre en chaque Sorcière^^), et il m’a aussi rappelé un sortilège extraordinaire que ma Mamie faisait comme personne : les Merveilles (rien que le nom annonce la couleur, ou plutôt le goût !) :

Ma Grand-mère faisait les Merveilles comme personne car elle était la seule de la famille à les réussir bien pleines. Elle s’est toujours défendue d’utiliser une quelconque incantation secrète ou ingrédient mystère, mais comme elle était un peu magicienne sur les bords, le doute reste permis… Toujours est-il que lorsque j’ai voulu mettre mon Chaudron sur le coup, ma Mamie n’était plus des nôtres et débusquer la formule magique des merveilles s’est avéré des plus rocambolesque :
Voici en substance ce qui était tracé sur le premier parchemin retrouvé par Maman : « Prendre une mesure (de combien ? mystère !) de farine, ajouter 2 œufs, mettre un peu de sucre, et une certaine quantité d’huile, ni trop, ni trop peu. » Tu noteras la précision de la formule^^ Cela dit ça ressemble tout à fait à la manière de cuisiner de ma Grand-Mère: à l’instinct, un peu au pif, et toujours trop trop bon !
Un AbraCadabrA prononcé avec conviction aurait peut-être réglé le problème, mais par chance, le vrai sortilège, rédigé de la belle écriture de ma Mamie a refait surface de son obscure cachette...



Ce quil faut mettre dans le Chaudron
250 g de farine T80
80 g de sucre blond
½ sachet de levure chimique
2 cuillères à soupe d’huile
2 œufs
1 cuillère à soupe de rhum,
1 cuillère à soupe de fleur d’oranger
le zeste râpé de 1 citron
  • Mélanger la farine, le sucre et la levure. Faire un puits et ajouter les autres ingrédients. Pétrir jusqu’à ce que la pâte ne colle plus aux doigts ni au saladier.
  • Laisser reposer la pâte au moins une heure, puis l’étaler au rouleau sur environ 3 mm d’épaisseur.
  • Découper des formes à la roulette ou à l'emporte-pièce et les faire gonfler dans un bain de friture pas trop chaude 2 minutes de chaque côté. Saupoudrer de sucre vanillé.



Notes aux Sorciers :

Il est important de laisser reposer la pâte, sinon elle est très collante. Elle se conserve très bien une nuit dans un saladier recouvert de film alimentaire. Elle est même plus facile à travailler le lendemain.

Pour la friture, j’utilise de l'huile de tournesol au goût neutre. L’huile d'olive est une possibilité mais le goût doit être un peu estrange. En revanche, je déconseille l’huile de colza, délicieuse en assaisonnement mais qui supporte très mal d’être chauffée. J'ai essayé : ça fume, ça sent bizarre, et ça brûle les fritures...

12 commentaires

  1. Je confirme, les merveilles, c'est magique ;-) !

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  2. Mmmh, ce serait pas des ganses tes merveilles ? En tout cas elles ont l'air appétissantes :)

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  3. Mmmmmmh... des merveeeeeeeilles !

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  4. La cervelle de Preums est comme un sablier: certains matins lorsque Preums se réveille, son esprit s'est vidé de tous ses soucis, ses névroses habituelles ayant déserté les lieux. Ces dernières ne manquent toutefois jamais de laisser un petit quelque chose dans le vide abyssal laissé derrière elles, comme un post-it avec écrit dessus "ON REVIENT VITE !" ou "BON COURAGE AVEC LUI ! MDR !" à destination des futurs occupants, par pure méchanceté.

    En général, ces matins où Preums se réveille l'esprit libéré de ses soucis correspondent à ceux où flotte une douce odeur de Merveilles.

    Preums est donc en train de galoper, de sautiller, et de pousser des petits couinements de ravissement à proximité de la Sorcière et du Chaudron, pour rappeler aux uns et aux autres qu'il est le fidèle Premier goûteur sur lequel on peut compter.

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  5. Elles ont du succès mes Merveilles, merci pour vos commentaires !
    Nanie On les appelles merveilles à Bordeaux, il me semble que dans le sud-est ce sont des bugnes. Je ne connaissais pas le terme de ganses...

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  6. Merci pour ton clin d'oeil :-) Ah nos mamies, comme j'aurais aimé cuisiner comme elles, au pif, à l'intuition, mais sans jamais me tromper. En tout cas, tes merveilles sont comment dire....merveilleuses!

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  7. Les merveilles tout un programme, c'est bon, cela a un goût d'enfance et tu leur donnes celui de l'émotion.

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  8. Ce sont des vrai merveilles.
    A Lyon on appelle sa des bugnes comme quoi dans chaque région cela change de nom.

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  9. Ok ! Ben "bugnes" et "ganses" c'est kif-kif ici ^^ Mais moi je ne connaissais pas le terme de "merveilles", je croyais même que tu l'avais inventé ;)

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  10. Nanie Eh non, c'est le vrai nom bordelais, tellement approprié ! Boljo, Davy, c'est gentil d'être passés dans le Donjon !

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  11. En Savoie, nous les appelons aussi des bugnes.
    Cependant on en a 2 versions : des moelleuses et des plus craquantes (que je préfère d'ailleurs).

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