Bonjour
mon lapin ! Tu me permettras cette familiarité pour une fois, Voyageur,
mais aujourd’hui je vais te raconter une histoire horriblement romantique (le Chaudron est dégoûté) et en plus je t’ai ensorcelé une fabuleuse salade d’herbes : toute
fraiche, aromatique, vitaminée… le vrai taboulé libanais… ou presque !
Il
y a une semaine, l’Ensorceleur et moi avons fêté la première année de nos épousailles autour de cette jolie salade légère et toute verte. Parce que le
taboulé libanais, c’est un peu notre petit plat d’amoureux. Il y a 11 ans (ah oui, quand même… diantre !), notre premier
restaurant tout les deux était libanais.
Pour
tout te dire mon lapin (ça va, tu t’habitues ?), lorsque l’amoureux m’avait
proposé de dîner au Liban (restaurant à Bordeaux) je n’étais pas plus que ça
emballée : dans ma famille, on n’était pas très aventureux en matière de
cuisine étrangère. Mais tu sais ce que c’est, quand on vient de tomber
amoureuse, on veut faire plaisir, on n’ose pas trop faire la chieuse difficile,
alors on répond d’un air dégagé « Libanais ? Oui, pourquoi pas, ça a
l’air super ! » (la réalité dans la tête de la Sorcière : Mais
qu’est-ce qu’on mange au Liban ? Et si je n’aime pas ?*).
Or
donc, nous voici attablés devant un assortiment de mezzés magnifiques et fort
appétissant, je m’apprêtais à saisir ma fourchette quand l’Ensorceleur m’a
arrêtée : « Non non, on mange avec les doigts en utilisant un morceau
de pain plat comme cuillère ». Là j’ai à nouveau pris un air dégagé (je
m’étais entrainée) et dit « Ah bon, parfait ! » (traduction
« Manger avec les doigts pour un premier rendez-vous, sérieux ? Je vais
en mettre partout, il va me trouver ridicule et sale ! »)**
Évidemment,
j’ai passé une soirée magnifique, et pas seulement grâce à la compagnie !
La cuisine libanaise est devenue une de mes préférées (c’est là que j’ai
découvert le hoummous aussi), le Liban notre repaire, et le Chaudron s'est retrouvé à mélanger intimement (ouh ouh le coquin^^) les ingrédients du ce délicieux taboulé !
*
Il y a quelques années, j’étais beaucoup moins intrépide en matière de
gastronomie…
**
l’Ensorceleur m’a peut-être trouvée sale mais il m’a épousée, donc bon, ce
n’est pas très grave (ou alors il a une petite déviance, mais passons...).
Quelques
précisions sur ce taboulé libanais avant le sortilège :
- Le
plat final doit être très vert, il y a beaucoup d’herbes et très peu de
boulghour. J’ai mis du persil plat (plus parfumé que le frisé) et de la menthe,
mais j’ai lu des recettes dans lesquelles il y a aussi de la coriandre.
- Le
boulghour est du blé précuit, séché et grossièrement concassé. Inutile de le
cuire, il va gonfler dans le jus du citron et des tomates et en prendre le goût.
- J’ai
modifié le sortilège traditionnel en y ajoutant des dés de citron confit qui
trainaient imprudemment par là, et des graines de sarazin rôties (appelées
aussi kasha) qui apportent du croquant et une saveur légèrement grillée…
Ce qu'il faut mettre dans le Chaudron
1 botte de menthe
2 bottes de persil plat
50 g de boulgour
1 petit oignon blanc nouveau
12 tomates cerise
1 citron
6 cuillères à soupe d’huile d’olive
½ cuillère à café de 4 épices
3 cuillères à soupe de kasha (graines de sarrasin)
- Bien rincer le boulgour (blé concassé) dans une passoire fine. Le mettre dans un saladier et verser dessus le jus du citron et les tomates coupées en tous petits dés. Ajouter l’oignon coupé très fin mélangé au quatre-épices.
- Laver et sécher et effeuiller le persil et la menthe. Les ciseler très finement au couteau. Ajouter les herbes au boulgour et mélanger.
- Mélanger le tout et laisser reposer au frais 2 heures. Au moment de servir, arroser d’huile d’olive et saupoudrer de kasha cru grillé 2 minutes à sec dans une poêle.
Notes
aux sorciers :
Couper
les herbes au couteau, ne pas les hacher au mixer qui les
réduirait en bouillie.
Pour
conserver les bouquets d’herbes fraiches plusieurs jours, les placer debout dans
un verre d’eau à l’abri du soleil, voire au réfrigérateur s'il fait chaud.
Je
n’ai pas ajouté de sel car les citrons confits le sont suffisamment, mais si tu
n’en utilises pas, un pincée sera bienvenue.
Pour
l’occasion, on a aussi choisi un très bon restaurant à Nice, je t’en parlerai
bientôt (en même temps que le dessert qui a suivi le taboulé). En parlant de
restaurant, deux libanais excellents :
- À
Bordeaux : Le Liban, 30 rue du Hâ, 33000 Bordeaux
- À
Nice : Les Pins d’Alep, 40 boulevard Stalingrad, 06000 Nice (près du port)
Hummmmmmmm... comme c'est bon ça !
RépondreSupprimerTiens donc, une connaisseuse ? ;)
RépondreSupprimerMoi aussi j'adore la cuisine libanaise... Elle est toute en fraîcheur, ce que j'adore! Ce taboulé me plaît bien... Et tu as raison,ça prend beaucoup plus d'herbes que de bulghur!
RépondreSupprimerC'est aussi ce que j'aime, c'est très frais comme cuisine... Merci Kim !
RépondreSupprimerHu hu, recette qui m'a l'air aussi délicieuse que ton article ^^
RépondreSupprimerMerci ! Quand je disais que ce serait horriblement romantique^^
RépondreSupprimerexcellent ton taboulé! ^^
RépondreSupprimerj'adore ta cuillère! ;)
bonne soirée. bises
* CHEMINEMENT MENTAL D'UN ENSORCELEUR QUI ESSAIE DE SEDUIRE UNE SORCIERE *
RépondreSupprimerL'inviter à manger.......... CHECK
Des trucs verdâtres......... CHECK
Avec les doigts............. CHECK
Avoir une haleine de poney...CHECK
Avoir une conversation élevée..... Euh...
Je viens d'essayer le taboulé avec le boulghour qui cuit dans le jus.. je rest un peu septique... le blé rest assez caoutchouteux non? dans le sens où il a plus un goût de blé cru que de blé cuit, même si il est tendre?
RépondreSupprimerEst ce que ça peut exister du boulghour qui n'était pas précuit où alors c'est une habitude à prendre?
Je ne l'ai pas trouvé caoutchouteux, mais il faut laisser la salade reposer deux bonnes heures pour que le boulghour ait le temps de bien absorber les liquides. Après, pour le goût, comme il y a très peu de blé dans cette recette, je n'ai pas vraiment senti ce goût de blé cru.
RépondreSupprimerJe te rassure, c'est la seule recette que je connaisse où je ne fais pas précuire le blé, c'est vrai que ça surprend au départ^^ Mais on peut tout à fait le précuire à l'eau bouillante, simplement il sera moins gouteux car là, il absorbe le jus des tomates et de l'assaisonnement...
C'est exactement comme ça qu'on mange le taboulé dans ma famille (à origines libanaises) : boulgour, tomates, oignons persil et citron... Super réussi; J'adore!
RépondreSupprimerMerci pour ton gentil commentaire, j'ai essayé de le faire au plus près de la recette traditionnelle, avec une petite touche perso quand même !
RépondreSupprimerCette version du taboulé est tellement plus légère et gouteuse que celle à la semoule !