Confiture pas sage aux poires, noix, orange et whisky

De jolies petites poires apparues dans mon dernier panier AMAP, les arbres autour du Donjon prenant des couleurs fauve et dorées, des noix cachées sous les feuilles pas les écureuils… On dirait que l’automne est arrivé, Voyageur ! Le Chaudron s’est empressé d’en faire une drôle de confiture irrésistible et vraiment pas sage aux poires fondantes et noix croquantes :

De petites poires bien mûres fois sucrées et acidulées, mélangées à beaucoup de noix croquantes, ça plaisait bien au Chaudron, et c’est vrai que les saveurs suaves de ces deux là s’accordent à merveille. Un peu trop du reste, mais comment animer cette très sage réunion ? Quelques zestes et quartiers d’orange acidulés, et une larme (une grosse larme… bon, une larme de géant en fait) de whisky pour dévergonder tout ça… voila, on y est !

Si mon Donjon respectait les règlementations, d’une part ça se saurait, et d’autre part on ne pourrait pas appeler le dernier crachouillis du Chaudron « confiture », car j’utilise  trop peu de sucre. C’est vraiment meilleur car on préserve le goût des fruits, le seul inconvénient est que la confiture prend moins bien. Problème résolu grâce à une petite quantité d’agar-agar (attention à ne pas en mettre trop).

Et voilà comment conditionner la plus jolie saison de l’année dans un pot en verre ! Magique non ?

 

 

 

Ce qu'il faut mettre dans le Chaudron

1,2 kg de poires (poids final)

170 g de cerneaux de noix

500 g de sucre blond bio

1 orange bio

10 cl de whisky

2 g d’agar-agar

• Éplucher les poires et les couper en petits morceaux (environs 2 cm).
• Prélever les zestes des oranges en fines lanières, puis peler les quartiers à vif. Pour éviter que la confiture ne soit amère il faut faire attention à ne pas laisser de peaux blanches des agrumes.
• Verser le tout dans une casserole à fond épais avec le sucre, les noix grossièrement hachées et la moitié de l’alcool. Laisser macérer une heure.
• Puis faire chauffer jusqu’à ébullition et laisser mijoter à feu doux 40 minutes en remuant de temps en temps. Pendant ce temps, stériliser les pots à confiture et leurs couvercles dans de l’eau bouillante 5 minutes et les laisser sécher à l’envers sur un linge propre.
• En fin de cuisson, ajouter l’agar-agar dilué dans 1 cuillère à soupe d’eau et le reste de whisky, mélanger à laisser mijoter encore 5 minutes.
• Remplir les pots à ras bord. Essuyer le pas de vis avec un torchon imbibé de whisky, fermer les pots et les retourner immédiatement pour que le contenu soit stérile.

Notes aux sorciers :

Attention au dosage de l’agar-agar, si on en met trop (c’est au gramme près) on obtient vite de la pâte de fruit. Ca ne modifie pas le goût mais la texture est moins tartinable.

Prendre des poires de saison, là j’ai utilisé des Guyot qui sont sucrées, juteuses et peu granuleuses.

Couper les poires en gros morceaux pour qu’il en reste après la cuisson (si tu préfères la confiture sans morceaux, tu peux couper tout petit, la recette reste la même).

 

 

 

Pendant que la confiture glougloutait (et peut-être un peu embrumée par les vapeurs d’alcool…), je me disais qu’ensorceler ses pots de confiture soi-même, c’est déjà faire de la magie. Vois les choses comme ça : pour le prix d’un peu de patience et de quelques fruits de saison, tu peux fabriquer une potion à Voyager dans le Temps !

C’est exactement ça un pot de confiture : quelques paillettes de l’autre solstice, une faille temporelle vers la saison précédente, le souvenir d’une matinée ensoleillée à cueillir des fraises ou d’une soirée pluvieuse à casser des noix… il suffit de dévisser le couvercle pour libérer cette magie… et d’un peu de sucre pour la conservation de la potion !