L’heure
est grave Voyageur : les petits potimarrons qui se dandinaient avec
insouciance dans un coin de l’atelier se volatilisent mystérieusement depuis
quelques jours. On ne fait pas disparaître impunément les Précieux d’une
Sorcière, je décidai alors de faire la lumière sur cette triste affaire, et
vite…
Minuit,
le lampadaire de la ruelle où le Donjon avait été téléporté projetait par la
fenêtre sa lumière blafarde… Après avoir aligné les occupants du Donjon par
ordre de taille, je les passai en revue :
Le
Dragon de la tour ? non, trop massif pour pouvoir entrer dans l’atelier.
L’Ensorceleur ?
hum, peu probable, sait où est son intérêt (= laisser la Sorcière s’occuper des
questions de cuisine).
Preums ?
pas assez de suite dans les idées, se serait déjà fait prendre.
Bref,
mon enquête s’enlisait… Soudain, un éclair illumina l’atelier plongé dans des
ténèbres douteuses, et l’indice manquant me sauta aux yeux : ce chemin de
goutes oranges brillantes, menant droit jusqu’au Chaudron, qui affichait un air
coupable des plus révélateurs…