Quel meilleur moment pour ranimer, que dis-je, ressusciter le chaudron tel le monstre de Frankenstein, que la veille d’Halloween ? Surtout avec une recette aussi suspecte ! Mous et gluants à l’extérieur, noir charbon à l’intérieur, ces mochis daïfukus sont délicieux et beaucoup plus faciles à confectionner que ce qu’on pourrait imaginer. Cela fait longtemps que j’avais envie d’essayer cette recette, je m’en faisais une montagne alors que le procédé est en réalité rapide et simple, voire impossible à rater en suivant quelques conseils ci-dessous. Ceux des photos sont mon deuxième essai, pour te dire qu’il n’y a pas besoin de beaucoup d’entraînement !
Le plus pénible est de nettoyer le bol dans lequel on fait cuire la pâte de riz, car elle est très collante et ne se dissout pas dans l’eau. Et de dégotter de la farine de riz gluant si on n’a pas d’épicerie asiatique proche, car c’est la seule farine qui convienne à la pâte à mochi (pas de fécule, pas de farine de riz ordinaire, seulement celle de riz gluant).
Je vous propose deux farces qui restent assez proches des recettes japonaises : de la pâte de haricots rouges (qui ressemble beaucoup à de la crème de marrons), et de la purée de sésame noir. J’ai un gros gros faible pour cette deuxième version : la purée de sésame noir est très savoureuse et parfume intensément la farce, ce qui s’accorde très bien avec le goût plutôt neutre de la pâte de riz.
90 g de farine de riz gluant
35 g de sucre
1 pincée de sel
10 cl d’eau
2 cuillères à soupe de fécule pour le plan de travail
Farce :
50 g de poudre d’amande
30 g de sucre glace (ou du sucre très fin)
40 g de purée de sésame noir
1 cuillère à soupe d’eau
Ou : 6 cuillères à café de pâte de haricots rouges sucrée
Préparer la farce au moins une heure à l’avance :
- Mélanger la poudre d’amande, le sucre et la purée de sésame noir. Si celle-ci est trop compacte, placer le bocal au bain-marie frémissant quelques minutes pour l’assouplir. Ajouter éventuellement un peu d’eau si le mélange est friable et ne s’amalgame pas. La texture doit être épaisse et bien se tenir.
- Confectionner, à l’aide de deux petites cuillères, des billes de farce et les réserver au congélateur au moins une heure. (Les quantités indiquées permettent de préparer une douzaine de billes de farce, tu peux les garder au congélateur pour une autre fournée de mochis plus tard.)
Préparer la pâte :
- Dans un bol pouvant tenir dans le panier d’un cuit-vapeur ou d’une cocotte-minute, mélanger la farine de riz gluant, le sel, le sucre et l’eau à la spatule jusqu’à obtenir une texture fluide et sans grumeaux (la farine se délaye très facilement).
- Mettre le bol directement dans le panier du cuit-vapeur, poser le couvercle et laisser cuire 20 minutes. La pâte est cuite lorsque sa couleur est devenue jaune pâle et sa texture souple et caoutchouteuse.
Façonner les mochis :
- Saupoudrer le plan de travail d'une cuillerée de fécule, verser la pâte et la couvrir du reste de fécule.
- La partager en six morceaux avec un couteau et la laisser refroidir cinq minutes.
- Lorsque la pâte peut être manipulée sans se brûler, avec les mains couvertes de fécule, prendre un morceau, l’aplatir légèrement en pinçant les bords pour les affiner.
- Placer une bille de farce congelée au centre et replier les bords par-dessus en les pinçant entre les doigts. Lorsque le mochi est bien fermé, le rouler entre les mains pour lui donner une forme bien ronde.
- Les mochis peuvent être dégustés après 5 minutes ! Ils peuvent être conservés dans un plat filmé jusqu’au lendemain, pas plus car la pâte devient un peu dure si l’on attend trop.
Pour les réussir à coup sûr :
Former les mochis sans attendre, lorsque la pâte est encore chaude : elle est alors facile à étirer, à façonner, et se colle bien pour emprisonner la garniture.
Congeler les billes de farce rend le façonnage beaucoup plus facile. Elles reviendront à la bonne température en quelques minutes après avoir été enveloppées de pâte de riz chaude.