Pourquoi
enchanté ? En tout cas pour moi cette recette tient du miracle parce que
c’est celle qui a fait aimer les poivrons à l’Ensorceleur. Il n’est pas
difficile l’Ensorceleur (et heureusement quand on voit ce qui sort parfois du
Chaudron), il est même très bon public, mais le poivron, rien que l’odeur ça ne
passait pas… jusqu’à ce qu’on découvre le muhammara.
La
découverte du Muhammara, ça a été un grand moment gastronomique pour l’Ensorceleur
et moi, et un grand moment de solitude pour ma réputation de sorcière, mais bon,
on se connait assez maintenant alors je peux te raconter… Nous étions donc dans notre restaurant préféré*
devant un assortiment de mezzes surprise (on est aventureux et on fait
confiance au chef). On goute une sorte de purée rouge non identifiée, délicieuse.
C’est même meilleur que le houmous (ce qui n’est pas rien vu notre passion pour
les pois chiches). Après conciliabule, l’Ensorceleur et moi tombons
d’accord : il devait y avoir de la tomate – c’est rouge et un peu acidulé –
et des haricots rouges – c’est doux et
épais.
La
Sorcière (à la serveuse) : c’était très bon cette purée de haricots !
La serveuse, un peu éberluée : Mais… il n’y avait pas de haricots dans votre mezze…
La serveuse, un peu éberluée : Mais… il n’y avait pas de haricots dans votre mezze…
L’Ensorceleur :
Si, la purée rouge épicée…
La serveuse : Ah, ça c’est le muhammara, la crème de poivrons aux noix !
Fou rire pour la Sorcière (confondre à ce point les ingrédients, faut le faire !) et stupéfaction de l’Ensorceleur, persuadé de détester les poivrons.
La serveuse : Ah, ça c’est le muhammara, la crème de poivrons aux noix !
Fou rire pour la Sorcière (confondre à ce point les ingrédients, faut le faire !) et stupéfaction de l’Ensorceleur, persuadé de détester les poivrons.
* Les Pins d’Alep, boulevard Stalingrad sur le port de Nice, vas-y, c’est le
meilleur libanais/arménien de la ville (au moins mais on n'a pas testé les autres du département !).
Après
ça, évidemment, le Chaudron a été mis sur le coup pour reproduire cette
chouette tartinade. Les premiers essais étaient bons mais assez éloignés de la
recette du restaurant, jusqu’à ce que je tente avec l’ingrédient incontournable de la
cuisine libanaise, la mélasse de grenade envoûtée la dernière fois. Cette fois
la potion est parfaite : pleine de goût, la texture un peu croquante des
noix, le côté sucré des poivrons contré pas l’acidulé fruité de la mélasse de
grenade. Comme la préparation est en plus très facile et rapide, tu comprendras
que le muhammara soit revenu moultes fois à la table du Donjon et dans les paniers de pique-nique cet été !
Ce qu’il faut
mettre dans le Chaudron :
5 gros poivrons rouges
(450 g cuits)
150 g de noix Grenoble
2 cuillères à soupe
de mélasse de grenade + 1 pour servir
3 cuillères à soupe
d’huile d’olive
3 cuillères à soupe
de jus de citron
1 gousse d’ail
1 petit oignon
1 pincée de piment
fort, 1 pincée de paprika fumé, 3 pincées de sel
- Découper tout autour de pédoncule des poivrons et tirer doucement dessus pour retirer le cœur avec les pépins. Secouer les poivrons et les taper contre la paume de la main pour en faire tomber les derniers pépins puis les passer au four chaud (250°C) en les retournant régulièrement pendant 20 minutes. La peau doit devenir noire et cloquer.
- Laisser refroidir les poivrons, retirer la peau (c’est très facile, elle se détache toute seule) et les mixer quelques secondes avec l’ail et l’oignon dégermés, les épices, l’huile d’olive, la mélasse et le jus de citron.
- Ajouter ensuite les noix et mixer quelques secondes de plus.
- Servir dans un bol nappé de la dernière cuillère de mélasse de grenade et de grains de grenade.
Notes
aux Sorciers :
L’idée
est que les noix soient grossièrement hachées et qu’on en retrouve des morceaux
dans la préparation, c’est pourquoi on les ajoute dans un deuxième temps.
Dans certaines recettes on trouve de la chapelure pour épaissir la préparation. Je n’en mets pas car elle rend la texture un peu pâteuse.
Dans certaines recettes on trouve de la chapelure pour épaissir la préparation. Je n’en mets pas car elle rend la texture un peu pâteuse.
Traditionnellement
on déguste le muhammara sur du pain plat (pain pita), mais c’est tout aussi bon
tartiné sur du bon pain de campagne, sur des crackers, et puis il faudrait
essayer comme sauce pour pâtes avec des dés de tomate fraîche, miam !
ooooh ça c'est pour moi!!!!! J'adore le poivron!!!
RépondreSupprimerEt même quand on n'aime pas le poivron du reste ! Contente que ça te plaise !
RépondreSupprimerPetite question sans mélasse de grenade je met quoi a la place ?
SupprimerMMmhm, ton sortilège me plaît bien ! J'adore le poivron grillé sous toutes ses formes ;)
RépondreSupprimerLe vinaigre balsamique se rapproche pas mal, en moins sucré.
RépondreSupprimerCa m'a l'air pas mal, sauf que :
RépondreSupprimer1- même sans la peau, je digère mal le poivron
2- le Ménestrel n'aime pas le poivron, et il n'est pas toujours pas aussi bon public que ton Ensorceleur.
3- la cuisine libanaise, ce n'est pas notre truc
J'ai testé les pita avec falafels et sauce tahini, on n'a pas apprécié.
Comme dirait le roi Arthur dans Kaamelott à propos de la tarte aux fraises "les fraises d'ordinaire c'est bon, mais là par un procédé que j'ignore on dirait des gadins".
Pareil avec la cuisine libanaise, on aime les pita, on aime les pois chiches, on aime le sésame, on aime la menthe, mais le tout combiné, ça ne passe pas du tout. Un mystère total, pourtant je suis très bon public culinaire et très curieuse.
Bref, il en faut pour tous les goûts.
Mais je suis triste de ne pas apprécié, parce que comme ça, sur le papier ça a l'air vraiment top...
Ah oui, c'est très mystérieux cette affaire :D Cela dit, c'est vrai que parfois, certaines associations qui ont l'air bien en théorie ne rendent pas du tout de même dans l'assiette. J'en sais quelque chose, j'ai fait une tarte au fromage frais et aux figues dimanche dernier : sur le papier mon idée avait l'air top (un peu sucré-salé, une pâte brisée croquante au sarrasin, du miel et des graines de fenouil dessus), la tarte était belle, bien dorée et colorée, j'ai fait les photos qui sont, en toute modestie, très réussies, et quand on a goûté avec des amis, personne n'a aimé, trop salé, les figues pas très bonnes... le gros flop :)
RépondreSupprimerRemarque que pour les falafels, je ne suis pas non plus une grande adepte alors que je voue un culte culinaire aux pois chiches. C'est, je pense, dû au fait qu'il y a de la farine de pois chiches et qu'elle a un goût un peu spécial et parfois amer selon la préparation...
Et pis il en faut pour tous les goûts comme tu dis !
Ah oui, elle avait l'air bien ton idée de tarte fromage frais-figues, dommage ça...
RépondreSupprimerComme quoi la cuisine, ça reste une sacrée affaire d'alchimiste !