La Saint-Valentin, c'est de la Daube !

« Ton plat c’est de la daube ! » C’est ce que mon Ensorceleur aurait pu me balancer le soir de la Saint Valentin, et même qu’il aurait eu raison (même si ça n’aurait pas été très gentleman) !

Je m’y prend un peu en retard pour te parler de mon sortilège « philtre d’amour », qui ressemble plus à un plat de tous les jours, plus rustique qu’aphrodisiaque (contrairement à Nanie qui a œuvré comme une vraie fée). Et puis finalement, je me suis décidée à te montrer notre repas d’amoureux, parce qu’à défaut d’être elfiquement raffinée, ni luxueuse ou très présentable, notre petite daube mitonnée avec amour et mijotée longuement était une vraie gourmandise. La cerise sur le lembas ? elle était encore meilleure réchauffée le lendemain, parce que l’amour, ce n’est pas que le 14 février (non mais !).

Ce qu'il faut amoureusement mijoter
(pour 4 aventuriers)

1 kg de bœuf bourguignon maigre

1 oignon paille

5 carottes

400 g de champignons de Paris en conserve

4 grosses pommes de terre

1 bouteille de vin rouge (75 cl)

1 litre de bouillon de bœuf

1 cuillère à soupe de farine

2 cuillères à soupe d’huile d’olive

2 cuillères à soupe de concentré de tomates

2 carrés de chocolat noir

thym, romarin frais
1 ruban de zeste d'orange

2 cuillères à soupe de sucre en poudre

• Faire revenir dans une cocote avec de l’huile l’oignon en lamelles et le bœuf coupé en petits morceaux. Quand la viande et dorée, saupoudrer de farine.
• Faire bouillir le vin avec le sucre et le flamber (demander l’aide de votre Dragon de compagnie si vous avez égaré vos allumettes).
• Lorsque les flammes ont cessé, verser le vin dans la cocotte, ajouter le bouillon, les carottes en rondelles, les champignons, les herbes, le zeste et le concentré de tomates. Laisser mijoter doucement une heure et demie.
• Ajouter les pommes de terre en morceaux et laisser cuire ½ heure de plus. À la fin de la cuisson, incorporer le chocolat noir hâché et remuer quelques minutes pour lier la sauce.

Alors autant te prévenir tout de suite : il existe autant de sortilèges de daube que de sorciers, donc ma formule n’est probablement pas le sortilège traditionnel que tu connais peut-être. Elle est largement inspirée par celle de Maman, modifiée à coup d’expérimentations (pas toujours heureuses…) et en fonction des vagues souvenirs que j’ai gardés de sa recette. Là c’est ma version probablement définitive, avec des patates pour en faire un vrai plat complet, plus deux astuces pour lier la sauce et la rendre délicieusement veloutée : le concentré de tomates (qui ne donne pas du tout le goût de tomate) et les carrés de chocolat, ça peut paraître bizarre mais il n’y a pas mieux pour rendre la sauce très onctueuse.

Encore une chose : la réussite de ce sortilège dépend beaucoup à mon avis de la qualité du vin utilisé, donc ne fais pas ton nain radin, évite la piquette^^