mercredi 3 août 2011

[Livre] L'école des saveurs - Erica Bauermeister

Surprise aujourd’hui, Voyageur ! Tu vas découvrir une pièce secrète et bien gardée : la bibliothèque du Donjon. Entre donc, grimpe l’escalier en colimaçon, celui qui mène au sommet de la tour, et fais attention à ne pas bousculer les étagères… J’aperçois justement des bouquins en équilibre instable qui ne demandent qu’à choir sur un crâne tout neuf pas encore baptisé.
Voyons, par quoi commencer ?

*La Sorcière se campe nez en l’air et poings sur les hanches devant une haute étagère qui incline dangereusement vers la droite… non, vers la gauche… En fait, tout dépend du sens du vent. Ou plutôt… non, on dirait que quelque chose fait tanguer la cime du Donjon. Serait-ce en rapport avec cet immense œil ambré qui vient d’apparaître dans l’encadrement de la lucarne ? Maintenant que tu y penses, on prétend que les Dragons sont d’une curiosité incontrôlable… On dit aussi qu'ils boulottent les Voyageurs mais celui-ci a l'air plutôt sympathique (toutes proportions gardées).*


Ah, voila qui devrait te plaire Voyageur ! L’école des saveurs, Erica Bauermeister.
Un lundi par mois, huit personnes assistent aux cours de cuisine dispensés par Lillian. Claire la jeune maman effacée meurtrie par ses grossesses, Carl et Hellen le vieux couple soudé, Antonia la belle italienne expatriée, Chloé l’adolescente maladroite, Ian le réfractaire à la cuisine, Tom anéanti par le décès de sa femme, Isabelle atteinte de la maladie d’Alzheimer… Chacun vient avec son histoire, ses fêlures, ses espoirs secrets.
Et puis il y a Lillian, l’ensorceleuse, qui connaît le pouvoir de la cuisine et des saveurs, qui a le don de guérir les peines anciennes par la magie d’un petit plat bien choisi préparé avec amour.

Un joli texte qui se lit avec les cinq sens, met les papilles et l’imagination en éveil,  et donne une furieuse envie de se mettre aux fourneaux et de plonger ses mains dans la farine.
Parce que l’écriture est sensuelle, colorée, imagée,  
Parce que chaque recette est un alléchant poème,
Et parce qu’au delà du plaisir de manger, c’est bien du plaisir de cuisiner, de toucher, de sentir dont il est question.

Ce petit roman est un vrai cadeau qui parle à nos souvenirs, à nos émotions, à notre enfance. Quand je lisais, je revoyais les vermicelles à la tomate des dimanche soir, les tartes aux pommes de Maman, je sentais le parfum du coq au vin lentement mijoté de Mamie, et celui de la confiture de prunes bouillonnant dans sa grande bassine en cuivre… Et quand un livre a cet effet-là, on dit merci et on le fait passer !
Pour en savoir plus et découvrir les recettes du livre, c’est par ici que ça se passe.

2 commentaires:

  1. Bonjour et merci pour cet ouvrage, entre deux plats, nous serions heureux de vous recevoir dans notre cuisine sur http://www.a-la-louche.com et pourquoi pas nous laisser un commentaire! Amitiés culinaires, Maud et Pierre.

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  2. Comme les souris du Donjon, Preums aime bien les livres. Il a même inventé une recette pour faciliter leur consommation : il suffit de les tremper dans une flaque pour les attendrir...

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