Jouez
hautbois, résonnez musettes, braillez trompettes et prosterne-toi Voyageur*,
car grand prodige vient d’advenir dans le Donjon ! Aujourd’hui je vais te
conter les aventures des pêches du premier panier de fruits de la saison, et
celles-ci on peut dire qu’elles ont vu la lumière blanche au bout du tunnel
avant de ressusciter dans le Chaudron.
*
Non mais c’est bon, relève toi, c’était pour te mettre dans l’ambiance…
Au
commencement était une cagette de pêches blanches très juteuses
et parfumées rapportée au Donjon pour en faire de la confiture.
Ce sont celles que je préfère, je leur trouve un goût plus fin et plus floral
qu’aux pêches jaunes qui sont plus rustiques.
Au deuxième jour est apparue une brassée de branches de verveine fraîchement coupées dans le jardin d’une amie. Et je peux te dire que le parfum de la verveine mélangé à celui des pêches, ça ressemble drôlement au meilleur endroit du monde et ça donne plein d’idées !
Ensuite est survenue la FLEMME (et la chaleur qui n’incitait pas du tout à allumer la cuisinière) et le projet confiture s’est égaré dans les limbes…
Au deuxième jour est apparue une brassée de branches de verveine fraîchement coupées dans le jardin d’une amie. Et je peux te dire que le parfum de la verveine mélangé à celui des pêches, ça ressemble drôlement au meilleur endroit du monde et ça donne plein d’idées !
Ensuite est survenue la FLEMME (et la chaleur qui n’incitait pas du tout à allumer la cuisinière) et le projet confiture s’est égaré dans les limbes…
Pour en revenir au miracle, il
faut que tu saches que tout est de la faute des pêches. Tu
savais toi, Voyageur, que ces fruits sont la fourberie même ? Non ?
Bah moi non plus. Et je me suis fait avoir. Je tourne le dos 5 minutes
(bon, sept jours) et bim, elles me font un coup en douce et commencent à moisir
par en dessous. Pourtant je surveillais tous les jours, je les tâtais pour m’assurer
qu’elles ne soient pas en perdition, elles étaient bien à l’abri dans leur
cageot avec des alvéoles individuelles et tout… le grand luxe, quelle
bande d’ingrates !
Bref,
j’ai fini par prendre mon courage et ma bassine en cuivre à deux mains, recruté
l’Ensorceleur qui n’en demandait pas tant, et j’ai expédié ce que j’ai pu
sauver (c’est-à-dire une bonne partie des fruits quand même) dans le Chaudron avec
du sucre, le jus d’un citron, et les feuilles de verveine qui ont diffusé leur
parfum frais et citronné.
L’année
dernière, le Chaudron avait déjà transmuté une cagette de pêches en confiture,
parfumée au thé au jasmin celle-là. Je te donne les deux associations possibles dans la
recette, jasmin (qui a déjà fait ses preuves ici) ou verveine (qui avait très bien marché dans ce sortilège).
Ce qu’il
faut mettre dans le Chaudron
(pour 4 pots environs)
1,5 kg de pêches (poids
dénoyautées et épluchées)
850 g de sucre blond bio
2 nouets de très bon thé au jasmin ou 2 grandes branches de verveine
1 citron
- La veille : Tremper les nouets de thé dans l’eau bouillante et les retirer aussitôt. Éplucher et dénoyauter les pêches, les couper en 6 tranches et chaque tranche en 2. Les mettre dans une casserole en inox avec le sucre et les sachets de thé ou la verveine, porter à ébullition, couper le feu aussitôt et laisser reposer une nuit. Le thé ou la verveine va infuser dans les fruits.
- Le jour même : Retirer les sachets de thé ou les branches de verveine en les pressant bien. Verser dans la bassine en cuivre les fruits et le jus de citron. Faire chauffer jusqu’à ébullition et laisser mijoter 30 minutes en remuant de temps en temps. Pendant ce temps, laver les pots à confiture et leurs couvercles à l’eau très chaude et au savon, puis les faire stériliser au four 10 minutes à 100°C. Tester la cuisson de la confiture en en faisant tomber une goute sur une surface froide. Si la goute fige c’est prêt, sinon laisser cuire quelques minutes de plus.
- Remplir les pots à ras bord de confiture brûlante. Essuyer le pas de vis avec un torchon imbibé de rhum, fermer les pots et les retourner immédiatement pour que le contenu soit stérile.
J’ai
fait deux chaudrons de confiture pour tester deux dosages de sucre :
* une avec plus de sucre (la formule que je te retranscris) : on obtient une
vraie confiture sirupeuse, mais il faut laisser cuire plus longtemps, surtout
si tes pêches rendent beaucoup de jus comme les miennes. La confiture est concentrée
et très goûteuse, mais la quantité réduit considérablement puisque le but du
confisage est de remplacer l’eau des fruits par du sucre (j’ai fait 3 pots avec
1,5 kg de fruits).
* une avec moins de sucre mais un peu d’agar-agar pour la faire prendre : la
cuisson est moins longue, on récupère plus de produit fini, mais le résultat
ressemble plus à de la compote gélifiée qu’à de la confiture. Le goût est plus
léger, plus frais.
J’ai une préférence pour
la première version, mais les deux valent le coup de tester.
Ooooh miam ! J'adore l'association pêches (ou brugnons) et verveine ! Ta confiture me tente donc fortement ;)
RépondreSupprimerJ'avais quelques rescapées aussi, et du coup, j'ai tentél'association pâche blanche/menthe. On dirait de la confiture au Ice Tea ^^
RépondreSupprimerExcellent idée ! Je crois que je vais réserver quelques pêches du verger familial et tester ça avec du jasmin (ma verveine est trop chétive pour l'amputer si violemment de deux branches... )
RépondreSupprimerPêche menthe ça doit faire très ice tea en effet ^^ Je ne suis pas très amatrice de cette boisson, en revanche je tenterais bien la menthe dans la confiture de fraises !
RépondreSupprimer@ Gaëlle : Ma verveine reste assez chétive aussi, je pense que le fait d'être plantée en pot ne lui plait pas des masses. Heureusement que j'ai une collègue qui me fournit tous les ans !
* Une petite voix qui tente de se frayer un chemin hors des Oubliettes *
RépondreSupprimer- Ma Chérie ? Ma petite purulence verruqueuse ? Euh... si tu n'as plus besoin de moi pour t'aider, tu pourrais peut être me détacher... ?
Hello mate grreat blog
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