« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »
Aujourd’hui, Voyageur, nous allons nous pencher sur cette phrase célèbre d’un remarquable alchimiste, le sire Antoine Laurent de Lavoisier, né le 26 août 1743 et guillotiné le 8 mai 1794.
Le voici :
Admire ce grand front, signe d’une intelligence supérieure, ce port noble et digne, et ce brushing impeccablement lissé.
A l'évidence.
Donc, pour ton édification cher Voyageur, nous allons tenter de démontrer la thèse d’Antoine. Mon laboratoire étant considérablement plus modeste que le sien, nous nous contenterons d’une petite expérience rapide et peu dangereuse (quoi qu’avec le Chaudron, on ne sait jamais comment les choses peuvent tourner…).
A ma gauche, le labo d'Antoine, des lentilles et alambics à ne plus savoir qu'en faire, grandiose...
A ma droite, mon atelier... les temps sont durs et les trésors de quête ne sont plus ce qu'ils étaient...
Démonstration
Prenons cette magnifique gousse vanille : vois comme elle est grasse et luisante ! (il n’y a bien que pour une gousse de vanille que ces adjectif sont flatteurs…) Ce serait dommage d'en perdre le moindre petit morceau, n'est-ce pas ?
- 1ère utilisation, classique : la fendre, gratter les graines et l’infuser dans du lait ou un autre liquide.
- 2ème utilisation (rien ne se perd) : récupérer la gousse infusée, la rincer à l’eau, la sécher et la plonger dans un bocal de sucre.
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Les gousses toutes desséchées 3ème utilisation (tout se transforme) : au bout de quelques mois, la gousse dans le bocal de sucre est devenue toute sèche et cassante : c’est le moment de la placer dans le bol d’un mixer avec 2 cuillères à soupe de sucre et push ! push !, on obtient du sucre ultra-vanille très fin qu’on peut remélanger au bocal.
Le résultat est un sucre vanillé au goût exquis et puissant, et une thèse indubitablement prouvée ! Le sucre vanillé obtenu est très fin puisqu'il a été mixé, comme du sucre glace. La différence est bien visible sur l'image ci-dessous (avant mélange).
Ce qui m'a amenée à découvrir que non, le manque de sucre glace un dimanche après-midi n'est pas une catastrophe, il suffit de sortir son mixer. Ca a l'air évident comme ça, mais rien ne vaut l'expérimentation empirique, alors Merci Antoine !
Les rires hystériques de la Maîtresse terrorisent Preums, qui se recroqueville sous une vieille armoire en tremblant. Les yeux de la Maîtresse sont grands ouverts et fixés sur le Chaudron comme des mouches sur le papier collant qui pend du plafond. Ses bras décharnés moulinent à une vitesse démente le contenu du Chaudron à l'aide d'une cuillère en bois aux dimensions d'une pagaie. La bave aux lèvres, elle ponctue ses efforts de rires incontrôlables et d'exclamations incompréhensibles.
RépondreSupprimer"Mouahahahahahahaaaaaa !"
"Laaaavoisiiiiiiier !"
"Tout se transforme ! Tout ! Mouahahahahahahahaaaaa !"
Preums sait que ce genre de crise peut durer longtemps. Dommage, il y avait comme une petite odeur vanillée dans l'air, et Preums avait faim...
Pauvre Preums, tu m'as l'air bien à plaindre, comme Doudou ;);)
RépondreSupprimer@Grenadine : toi aussi Lavoisier t'inspires ?!? Décidément on a les mêmes références lol Car moi-même j'ai parlé du Sieur dans l'un de mes articles, mais je ne sais pas si je l'ai déjà publié ou pas, car j'en écris pas mal d'avance, que je publie ensuite au fur et à mesure...
Ah oui, Lavoisier semble être la star des cuisinières ! J'ai parcouru ton donjon mais je n'ai pas encore vu mention du Sire. En revanche, il faut croire que les expérimentations découlant (et dégoulinant ^^) de ses théories inquiètent les témoins sensibles comme Preums !
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